Après le conseil municipal, des inquiétudes confirmées
Lors du conseil municipal du vendredi 23 mai, il a beaucoup été question de culture. Les propos rapportés par le Courrier de l'Ouest dimanche 25 mai, confirment nos inquiétudes.
Diane de Luze : "On peut supporter le politiquement incorrect mais il y a probablement une limite ... certaines pièces m'ont semblé tout à fait inadéquates pour un large public"
Par ces propos, Mme l'adjointe à la culture confirme sa conception du spectacle vivant qui devrait être "adéquat pour un large public". Quels sont donc les spectacles qui lui ont semblé ne pas convenir depuis que Mme l'adjointe à la culture assiste aux représentations ?
Est-ce le Cabaret des hommes perdus, dont le programme précise qu'il s'agit "d'un mélo gay, impertinent et joyeux" parce qu'il abordait la question de l'homosexualité, de la sexualité ?
Est-ce Gérard Morel dont les chansons oscillent entre Pierre Perret et Bobby Lapointe ?
Est-ce Artik, spectacle de marionnettes pour enfant ?
Est-ce le Stabat Mater Furiosa, parce que le texte est un cri de douleur, la parole d'une femme contre l'homme de guerre ?
Est-ce Xu, qui a été programmé dans le cadre du festival Juste pour rire ?
Est-ce La balle rouge, spectacle pour enfant qui ose aborder la question de la séparation d'un couple ?
Est-ce Sansévérino ? (Là, on sait que la réponse est positive !)
Si ces spectacles ne sont évidemment pas tous pour les enfants, en quoi sont-ils "tout à fait inadéquats pour un large public" ? Parce qu'ils abordent des thèmes qui font débat ?
Penser qu'un spectacle ne doit aborder que des sujets consensuels, qu'il ne doit pas provoquer de débats et d'échanges, qu'il ne doit pas interroger le réel, c'est concevoir le spectacle vivant comme une langue morte.
Le maire : un spectateur comme les autres ?
Interrogé par Mme Tubiana lors du conseil municipal de vendredi soir sur son départ au cours du concert de Sanseverino, M. le Maire a expliqué :
J'y suis allé sur la foi d'un programme. J'y ai trouvé tout à fait autre chose qui m'a déplu et je pense que j'ai tout à fait le droit d'en partir.
Le maire, dans l'exercice de ses fonctions est-il un spectateur comme les autres ? Peut-il en partir sans que nous nous interrogions sur la signification de ce départ ?
Si M. Apchin était venu au spectacle en ayant acheté sa place, son attitude n'aurait pas appelé de commentaire. Seulement, ce soir là, c'est le maire dans l'exercice de sa fonction qui est venu pour partager un moment avec ses administrés. Il était dans la loge officielle et occupait les places qui sont gardées pour les élus ou leurs invités. En quittant la salle parce qu'il n'aimait pas le spectacle, il a donné le sentiment de mépriser les spectateurs qui auraient aimé échanger avec lui sur le concert et la prestation de Sansévérino.
Diane de Luze : "On peut supporter le politiquement incorrect mais il y a probablement une limite ... certaines pièces m'ont semblé tout à fait inadéquates pour un large public"
Par ces propos, Mme l'adjointe à la culture confirme sa conception du spectacle vivant qui devrait être "adéquat pour un large public". Quels sont donc les spectacles qui lui ont semblé ne pas convenir depuis que Mme l'adjointe à la culture assiste aux représentations ?
Est-ce le Cabaret des hommes perdus, dont le programme précise qu'il s'agit "d'un mélo gay, impertinent et joyeux" parce qu'il abordait la question de l'homosexualité, de la sexualité ?
Est-ce Gérard Morel dont les chansons oscillent entre Pierre Perret et Bobby Lapointe ?
Est-ce Artik, spectacle de marionnettes pour enfant ?
Est-ce le Stabat Mater Furiosa, parce que le texte est un cri de douleur, la parole d'une femme contre l'homme de guerre ?
Est-ce Xu, qui a été programmé dans le cadre du festival Juste pour rire ?
Est-ce La balle rouge, spectacle pour enfant qui ose aborder la question de la séparation d'un couple ?
Est-ce Sansévérino ? (Là, on sait que la réponse est positive !)
Si ces spectacles ne sont évidemment pas tous pour les enfants, en quoi sont-ils "tout à fait inadéquats pour un large public" ? Parce qu'ils abordent des thèmes qui font débat ?
Penser qu'un spectacle ne doit aborder que des sujets consensuels, qu'il ne doit pas provoquer de débats et d'échanges, qu'il ne doit pas interroger le réel, c'est concevoir le spectacle vivant comme une langue morte.
Le maire : un spectateur comme les autres ?
Interrogé par Mme Tubiana lors du conseil municipal de vendredi soir sur son départ au cours du concert de Sanseverino, M. le Maire a expliqué :
J'y suis allé sur la foi d'un programme. J'y ai trouvé tout à fait autre chose qui m'a déplu et je pense que j'ai tout à fait le droit d'en partir.
Le maire, dans l'exercice de ses fonctions est-il un spectateur comme les autres ? Peut-il en partir sans que nous nous interrogions sur la signification de ce départ ?
Si M. Apchin était venu au spectacle en ayant acheté sa place, son attitude n'aurait pas appelé de commentaire. Seulement, ce soir là, c'est le maire dans l'exercice de sa fonction qui est venu pour partager un moment avec ses administrés. Il était dans la loge officielle et occupait les places qui sont gardées pour les élus ou leurs invités. En quittant la salle parce qu'il n'aimait pas le spectacle, il a donné le sentiment de mépriser les spectateurs qui auraient aimé échanger avec lui sur le concert et la prestation de Sansévérino.